La Chasse du Lièvre aux chiens courants

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Nouveau livre

La Chasse du Lièvre aux Chiens Courants de Marcel Saint-Jean et Patrice FaurePage de Couverture

Marcel Saint-Jean est une figure des chasseurs aux chiens courants du sud-ouest. A 93 ans, la passion qu’il éprouve pour cette chasse est restée intacte. Auteur d’un précédent livre très apprécié sur « Les chiens rapprocheurs sur lièvre, renard et sanglier », il signe à nouveau un ouvrage de 200 pages qui fait un tour d’horizon complet sur le lièvre et sa chasse aux chiens courants. Passionné par les molécules d’odeur et grand connaisseur des races de chiens, il détaille avec précision de nombreuses histoires vécues pour étayer son propos.

Ce livre, il l’a coécrit avec Patrice Faure. Ce dernier est l’actuel vice-président de l’association Harloup et chargé de sa communication. Passionné également par la chasse du lièvre et propriétaire d’une meute de Briquets de pays, il explore depuis des années tous les phénomènes qui influent sur la qualité de la voie.

Ce livre s’articule donc autour de deux chapitres principaux : la voie du lièvre et les chiens à lièvre.

  


SOMMAIRE

CHAPITRE 1 : LA VOIE DU LIEVRE          

         Le Sentiment du Lièvre          

         Le parfum du lièvre : Tête, cœur, fond

         Le champ odorant et la voie au sol

         Les fluctuations de la voie

         Perception et Sensation

         La Soupe aux Choux

CHAPITRE 2 : LES CHIENS A LIEVRE

         La longueur et l’attache de l’oreille

         Qualités de Chiens Courants

         Les chiens Rapprocheurs

         Les chiens Lanceurs

         Questions posées à 5 chasseurs

         Les chiens meneurs

         Analyse d’un défaut

         Les chiens de forlonger         

         Les chiens de chemin

         Les chiens de change

         Les chiens de double voie

         Les chiens de prise


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Retrouvez ci-après plusieurs extraits du livre :

Extrait du sous-chapitre : « Les Chiens de Forlonger »

Le chien spécialiste en forlonger est celui qui par son tempérament et/ou son expérience va faire preuve de beaucoup d’initiative qu’il mettra au service de son intelligence. Souvent décrivant des lignes droites en bon chien droit, il sera aussi capable de couper pour retrouver la voie. Mais ce qui marquera les esprits, c’est sa capacité à retenir les zones déjà exploitées ce qui lui permettra de couvrir un maximum de surface sans repasser deux fois au même endroit. Cela permet de reconnaître les meilleurs chiens qui par leur faculté d’analyse, permettront à la meute de perdre le moins de temps possible. Car même si le retard est souvent considérable, il est souvent proche d’une limite au-delà de laquelle la perte sera inexorable. La course contre la montre est donc lancée et seuls les meilleurs chiens tireront leur épingle du jeu.

Extrait du sous-chapitre : « Les Chiens de Chemin »

Autre histoire de chien de chemin. Une chienne à Bruno, vers l’âge de quatre ans, Chipie est devenue chienne de chemin. Cette chienne, jeune, trouvait des voies de Lièvre et criait. Les autres chiens la rejoignaient et tous la quittaient. Avec le temps, nous avons compris qu'elle criait sur des voies jugées trop froides par les autres chiens.

Quand on parle d'un chien, il faut parfois le décrire physiquement. Chipie n'est pas une jolie chienne. Pas très grande, c'est une Briquette poil fort, rousse, la tête finit par un museau plus pointu que large. Il n'y a qu'en chasse qu'elle devient plus agréable à l'œil. Sa chasse est très active, appliquée et rapide à la fois, le nez plus souvent au sol qu'en l'air. Parfois, elle lève le nez haut en faisant des bordures de haies ou de bois.

Et pourquoi, à l'âge de 4 ans, brusquement, est-elle devenue une excellente chienne de chemin? C'est un fait très difficile à expliquer.

Extrait du sous-chapitre : « Les Chiens Meneurs »

Les chiens lents :

Le lièvre poursuivi par ce genre de chien prend vite de l’avance. Et, comme nous l’avons expliqué précédemment, la voie au départ est super légère. Donc, les chiens lents ont un avantage certain sur cette voie car ils chassent avec application en captant la moindre molécule d’odeur. Le lièvre en fuyant se rend vite compte de son avance sur les chiens. Il a le temps de ruser, lentement de retenir ses odeurs en n’expirant pas durant ses ruses.

Pour expliquer ce phénomène de la non expiration, on peut faire l’expérience suivante : Ami chasseur, lève-toi, inspire « fortement » pour remplir tes poumons le plus possible sans expirer, étudie maintenant le comportement de ton corps. D’abord, tu vas sentir dans ta poitrine une impression connue mais que jusqu’alors tu n’avais pas étudiée. Tu as la poitrine pleine et l’impression que rien ne sort de ton corps. Plus tu feras cette opération, plus l’impression que rien ne sort de ton corps sera grande. Après avoir renouvelé cette expérience plusieurs fois, tu en feras une ou toujours sans expirer, tu te mettras à marcher. Tu as toujours la sensation que rien ne sort de ton corps. Or, nous savons que le lièvre en son gîte s’arrête de respirer lorsque les chiens sont proches. Ce fait est courant chez l’homme. Vous êtes dans la rue lorsque deux voitures se tamponnent avec un bruit terrible. Au son, tout être humain s’arrête de respirer après avoir inspiré fortement. L’enfant qui joue à cache-cache s’arrête de respirer au moment où il va être découvert. D’où nous vient cet acte ? De nos ancêtres préhistoriques qui s’arrêtaient de respirer pour camoufler leur présence. Ce phénomène de la transmission de gènes, de générations en générations, est un acte de survie. Les animaux que nous chassons n’ont pas eu l’évolution que l’homme a connue. Ils ont donc gardé ces réflexes qu’ils utilisent en toutes occasions dangereuses. Pour ruser, le lièvre inspire violemment puis fait une certaine distance sans expirer si bien qu’une infime quantité de molécules d’odeur s’échappe de son corps. Les chiens ont donc toutes les difficultés à maintenir leur avancée dans ces moments-là.

Bien sûr, ce qui est écrit là n’est pas une affirmation mais certains faits sont indéniables. A chacun des les utiliser pour se faire sa propre opinion.

Extrait du sous-chapitre : « Le Sentiment du Lièvre »

Le lièvre lancé, c’est parti pour une belle menée. Le premier ¼ d’heure voit la meute garder une distance courte avec le lièvre. Les molécules d’odeur qui ne sont pas nombreuses sont néanmoins fraîches et concentrées car elles n’ont pas eu le temps de se disperser, ce qui permet à la meute de garder le contact. Les coussinets ne libèrent encore que très peu de sueur tandis que les glandes sébacées ne s’activent pas fortement puisque le poil n’a pas besoin d’être lustré dans ces premiers instants. A partir de 30 minutes de menée, durée qui représente bien souvent un palier, les conditions se modifient. On l’entend souvent de chasseurs chevronnés, si tu passes la ½ heure alors là c’est intéressant car cela peut durer bien plus longtemps. Pourquoi ? En fait, au bout de 30 minutes, le lièvre commence à libérer un maximum de molécules qui émane des coussinets (sueur), du corps (sébum) et de la respiration qui s’accélère. Néanmoins, le lièvre a eu le temps de ruser et a donc pris une avance qui peut être confortable. Si les chiens, à ce moment-là, n’éprouvent aucune difficulté à suivre, on peut penser que l’odeur est tenace. Les chiens vont alors pouvoir mener pendant encore plusieurs dizaines de minutes car son corps échauffé va encore libérer un nombre conséquent de molécules qui vont rester à portée du nez des chiens car les conditions climatiques semblent optimales. Voilà l’explication du cap des 30 minutes.